Dans cet article M. Belaali fait le constat suivant: l' économie collaborative utilise les besoins des gens dans le but d' en tirer des profits pour le seul bénéfice des possesseurs de richesse. L' économie collaborative n' est qu' un énième moyen trouvé après d' autre (micro crédit, commerce équitable, développement durable) pour que le capitalisme puisse perdurer.
Cette économie se réduit à des transactions financières entre particuliers où tout peut être monnayable. La publicité, le marketing sont les éléments fondamentaux sur lesquels les start up s' appuient pour pouvoir se développer et prospérer. Pour les grands groupes contrairement à ce qu' on pense, l' économie du partage est une opportunité car elle permet de nouveau débouché économique.
Les dindons de la farce sont leurs collaborateurs: travailleurs indépendants, entrepreneurs individuels, particuliers. Ces Michel Morin d' hier, hommes à tout faire que l' on trouvait dans les petites annonces des journaux gratuits sont aujourd’hui affiliés à des plateformes et utilisent des applications. Les petits boulots d' hier sont maintenant pour les start ups des opportunités de business.
L' analyse de M. Belaali est juste mais force est de constater qu' il n' y a rien de nouveau sous le soleil... Nous restons toujours dans un monde capitaliste auquel tout le monde y est attaché quoi qu' on en dise.
Si le modèle économique de la nouvelle économie est encore imparfait il a au moins le mérite de proposer des solutions aux étudiants, aux travailleurs pauvres ainsi qu' aux chômeurs. Aussi, les arguments de certains intellectuels qui opposent l' ancienne économie à la nouvelle sont au mieux hypocrites ou au pire, par crispation idéologique sont la preuve d' une incapacité à pouvoir étudier le sujet. Comme si l' ancienne économie était le monde merveilleux de Disney... pas de précariat, pas de surveillance des employés, pas d' évaluation, pas de concurrence ni d' agressivité économique entre les entreprises etc.
Le monde change, les modes de vie et de consommation aussi. Les générations se succèdent et font avec ce que les précédentes leur laissent. De toute évidence la révolution numérique nécessite de construire un autre modèle de société. Ce seront les générations futures qui le pérenniseront grâce à la lucidité et à la volonté dont aura su faire preuve celle qui l' aura précédée.
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